CHRU & ICL : plus de 1,7 milliards d’euros de retombées économiques
Chaque euro dépensé directement par les 6 CHU et CHR du Groupement de Coopération Sanitaire du Grand Est (GGEST) et l’Institut de Cancérologie de Lorraine (ICL), entraîne le reversement de 1,85 € dans l'économie de l’Interrégion Est.
Ainsi, en 2016, les 4 milliards d’euros de dépenses de santé affectés au budget de fonctionnement de ces établissements ont généré 7,4 milliards d’euros de retombées pour l’économie locale soit quasiment deux fois le financement de départ.
Pour la Meurthe-et-Moselle, l’impact économique global du CHRU de Nancy (1 540,68 M€) et de l’ICL (161,1 M€) s’élève à plus de 1,7 milliards d’euros.
Tel est le résultat marquant de l’analyse réalisée sur l’année 2016 par les CHU de Besançon, Dijon Bourgogne, Nancy, Reims, Strasbourg, le CHR de Metz-Thionville et l’ICL. Cette étude met en évidence la puissance de l’effet de levier de ces hôpitaux et leur contribution à l’éco-système local et au développement économique de la Bourgogne-Franche-Comté et du Grand Est. L’interrégion Est compte au 1er janvier 2016, 8 361 379 habitants, soit 12,5% de la population nationale.
« Etablissements de soin, de recherche et d’enseignement, les Centres Hospitaliers Universitaires, les Centres de Lutte Contre le Cancer, les Centres Hospitaliers Régionaux, sont dans leurs régions, et parfois au-delà, des acteurs économiques, sociaux et territoriaux majeurs, affirme Bernard Dupont, administrateur du GCS Groupement du Grand Est et directeur général du CHRU de Nancy. Leur fonctionnement et la réalisation de leurs missions mobilisent des moyens considérables qui irriguent et dynamisent les territoires d’implantation. »
S’inspirant de la démarche conduite par les Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest en 2016, l’étude dévoilée lors de la Paris Healthcare Week 2018, précise le montant des impacts direct, indirect et induit pour l’ensemble des établissements et pour chacun d’entre eux.
1. Un impact économique direct total de 2,5 milliards d’euros
Il s’agit des retombées économiques sur le territoire créées par les établissements du Groupement Grand Est eux-mêmes et par les entreprises ayant une activité sur leur site : les salaires (2,2 milliards d’euros pour 43 192 emplois équivalents temps plein), les commandes passées aux entreprises et fournisseurs de l’interrégion (293 M€) et les impôts locaux versés (6,95 M€).
Une fois déduits les impôts, cotisations et taxes et la part consacrée à l’épargne, « les revenus des salariés profitent essentiellement à l’économie locale, les établissements du Groupement contribuent ainsi à l’augmentation de richesse directe du territoire, souligne Bernard Dupont, ainsi qu’à la solidarité collective nationale et locale par les impôts et cotisations versés. »
Par le pouvoir d’achat qu’ils distribuent, les biens et services qu’ils acquièrent et les investissements qu’ils réalisent, les établissements du Groupement Grand Est irriguent leurs départements d’implantation. A l’échelle nationale, l’impact direct du Groupement Grand Est s’élève à plus de 4 milliards d’euros.
Impact direct CHRU de Nancy : 547 M€ | Impact direct ICL : 52 M€
2. Un impact économique indirect total de 175,6 millions d’euros
Il quantifie les retombées économiques induites par les patients et leurs accompagnants (105,8 M€), les étudiants médicaux et non médicaux (26,4 M€) ainsi que les déplacements au titre des formations professionnelles et des transports en commun (43,4 M€).
Seules les personnes résidant en dehors des départements d’implantation des établissements de santé du Groupement Grand Est sont prises en compte pour mesurer l’attractivité.
Ces retombées sont les différentes dépenses locales réalisées (logement, hôtellerie, restauration, achats divers, etc.). Par exemple, les patients et accompagnants déboursent en moyenne 80 € à chaque visite pour des frais d’hébergement et achats divers. Et le budget annuel moyen d’un étudiant venant s’installer à proximité d’un établissement de santé dans le cadre de ses études est estimé à 8 000 €.
Impact indirect CHRU de Nancy : 29 M€ | Impact indirect ICL : 4,8 M€
3. Un impact économique induit total de 4,9 milliards d’euros
L’impact induit est un effet d’entrainement provenant des flux monétaires que les impacts directs et indirects injectent dans l’économie du territoire de localisation de l’établissement de santé.
Cet impact estime la diffusion dans le temps des flux monétaires. Cette diffusion se fait à la manière d’une spirale vertueuse selon laquelle toute retombée économique est en partie génératrice de nouvelles retombées pour l’économie locale. Cet effet implique un coefficient multiplicateur fixé ici à deux, au regard des études semblables réalisées, des territoires, du contexte.
Il s’obtient en additionnant impact économique direct total et impact économique indirect total x coefficient multiplicateur = 4 935 M€.
Impact induit CHRU de Nancy : 1 027 M€ | Impact induit ICL : 107,4 M€
4. Un impact social direct global de 43 192 emplois équivalents temps plein (ETP)
Le Groupement du Grand Est est le premier employeur de l’interrégion (1,7% des emplois salariés de l’Interrégion Est – source INSEE). L’impact social du GGEST correspond aux emplois qu’il créé :
- ses emplois directs, autrement dit les 47 563 fonctionnaires, contractuels et internes en activité représentant 42 876 ETP
- les emplois créés par les flux monétaires générés par les dépenses des établissements (316 ETP).
La participation des étudiants médicaux et non-médicaux aux retombées est évaluée dans l’impact indirect lorsqu’ils sont originaires d’autres départements que celui d’implantation des établissements de santé.
Impact social CHRU de Nancy : 8 895 ETP | Impact social ICL : 570,3 ETP
La mesure de l’impact économique du Groupement Grand Est vise à devenir un outil de référence pour permettre aux publics de mieux appréhender les dimensions structurantes et les dynamiques impulsées par les pôles d’activité que sont les établissements de santé.
Méthodologie : les données de chacun des 7 établissements du GGEST ont été recueillies via un formulaire d’enquête ciblant l’activité, la masse salariale, les dépenses d’investissements et d’achats, ainsi que les impôts et taxes. L’analyse des réponses puis la vérification des résultats ont été assurées par les établissements et par la coordination du GGEST.